Qu'est-ce qui peut provoquer une hausse de la REOM ?
La maîtrise du cout de la gestion des déchets est un objectif essentiel des élus de la CCAPV. Toutefois, le montant de la REOM doit régulièrement être augmenté, en raison du contexte économique national lié à la gestion des déchets.
L’État a annoncé une augmentation de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP).
Cette taxe calculée à la tonne s’applique sur les ordures ménagères. Elle a pour objectifs d'encourager la collecte sélective (tri à domicile et dans les points d'apport volontaire) et de favoriser le développement de filières de valorisation. Toutefois, l’augmentation annoncée d’ici 2025 de cette TGAP, de l’ordre de 270%, impactera mécaniquement le cout de la gestion des déchets pour les collectivités.
Par ailleurs, les centres d’enfouissement des ordures ménagères sont actuellement saturés, et n’ont pas la possibilité légale de s’étendre. Ces centres d’enfouissement privés pratiquent également des augmentations tarifaires, selon la loi de l’offre et de la demande, pour réceptionner et enfouir les déchets que leurs font parvenir les entreprises et les collectivités.
Les recettes liées à la revente des matériaux triés varient elles aussi. La tendance générale des cours de valorisation de ces matériaux est à la baisse. Ainsi, avec la baisse des cours mondiaux des plastiques, papiers, cartons, métaux, la CCAPV enregistre moins de recettes liées à la revente de ces matériaux. Pour autant, le tri de ces déchets reste essentiel pour éviter de les envoyer à l’enfouissement, toujours plus coûteux que le tri sélectif et le recyclage.
Pour finir, les charges liées aux frais de véhicules, transport, fonctionnement, essence, véhicules, etc… augmentent elles aussi avec l’inflation.
Ces augmentations de charges et baisses de recettes doivent être compensées pour pouvoir équilibrer le budget Ordures Ménagères.
Le montant de la REOM est alors une des variables d’ajustement utilisée pour atteindre cet équilibre, au même titre que l'optimisation des collectes.