Saint Lions

Véritable petit belvédère dominant la vallée de l’Asse à 815 m d’altitude, Saint-Lions fut d’abord un fief des Villeneuve au 14ème siècle. Saint Lions ne possède pas d’armoiries car il n’acquit son indépendance de la communauté de Barrême que sous le Directoire, les blasons étant interdits à cette époque.

Au cœur du 19ème siècle, le village était prospère : 180 habitants vivaient autour d’une école avec son instituteur, un presbytère, son église et son curé. Quelques commerces comme une épicerie, une mercerie, trois marchands de volailles et même une auberge étaient installés sur la commune. Mais l’exode rural dépeupla Saint Lions au début du 20ème siècle.

La forêt recouvre aujourd’hui les herbages que la montagne de Mouchon offrit aux troupeaux transhumants jusque dans les années 1980. Des champs étaient encore cultivés dans sa partie basse une décennie plus tôt. Les paysans s’y rendaient par le chemin de Moriez, emmenant souvent avec eux leur petit troupeau. Chèvres et brebis broutaient dans la « colline » pendant qu’eux-mêmes travaillaient la terre. Ils allaient aussi y couper la lavande, l’entassant dans des « bourras » de chanvre ramenés au village sur les « tirasses », ces traîneaux de bois que tiraient mules et ânes.

La vocation pastorale et agricole de Saint Lions en fait un village de traditions, pittoresque avec son église romane à mur de cloches, à laquelle s’adossent un original lavoir ovale et sa fontaine ronde. L’eau de source toujours fraîche qui en coule désaltérera le randonneur de passage.